Le chantier expliqué

Le chantier expliqué : le sous-sol

Sable blanc
Photo 1

Le sous-sol de l’Hôpital Marie-Lannelongue est constitué d’un sable extrêmement pur, appelé sable de Fontainebleau.

Ce sable a été formé il y a environ 30 millions d’années, alors que la région parisienne était envahie par la mer. Il a été déposé au fond de celle-ci.

Après le retrait de la mer, au fil des millions d’années qui ont suivi, des couches géologiques l’ont recouvert. Au Plessis-Robinson, il se trouve à environ 15 mètres sous la surface du sol, alors qu’il peut être apparent dans certains endroits de la forêt de Fontainebleau.

Ce beau sable (voir photos 1 et 2) a beaucoup d’applications pour le grand public. Il permet de créer des plages artificielles, des terrains de beach-volley et des sols équestres (voir photos 3).

Il est également utilisé pour la fabrication du verre et en fonderie (pour les moules), grâce à sa forte teneur en silice.

Détail sable blanc
Photo 2

Mais pour notre réalisation, c’est également une chance, car il est très dur, il nous a évité des fondations profondes qui auraient été nécessaires sur un sol à moindre résistance.

On peut actuellement le voir, avant le coulage de la dalle du deuxième sous-sol du parking.

Il est très doux, très blanc, très fin.

Bien sûr, il n’est pas jeté et sera employé là où il sera utile.

Source silice pour tous sur Internet
Avec la collaboration des sociétés Capocci et OGER International

Terrain et centre équestre
Photos 3

Le chantier expliqué : les fondations

Les fondations, la rencontre entre un sol et un bâtiment…

Dans notre inconscient, les fondations sont indispensables à la stabilité de tout projet durable…

Qui n’a pas eu connaissance d’ouvrages fissurés, ou s’enfonçant dans le sol avec des désagréments importants pour leur utilisation ? Une mauvaise adaptation ou un sous-dimensionnement des fondations en sont les causes principales.

Nous espérons bien sûr éviter ces désagréments à notre futur hôpital Marie-Lannelongue. C’est pourquoi, nous avons pris toutes les précautions de calculs, d’essais et de contrôles qui devraient nous permettre d’assurer la solidité de l’ouvrage.

Comment ces calculs s’effectuent-ils ?

D’abord, on détermine le poids propre du bâtiment, de tous ses équipements, de toutes les éventuelles autres charges dues à son exploitation et de coefficients de sécurité réglementaires.

Les poteaux et les voiles (les murs) supportent ces charges cumulées d’étage en étage sur toute la hauteur du bâtiment et assurent leur transmission au sol par l’intermédiaire des fondations.

Les poteaux et les semelles (socles des poteaux) sont positionnés et dimensionnés selon la capacité portante du sol tout en respectant l’architecture du bâtiment.

L’hôpital Marie-Lannelongue pèsera au total, en fonctionnement environ 100.000 tonnes (T).

Ce poids est réparti sur environ 170 Poteaux et 500 mètres linéaires de voiles et parois périmétriques.

La charge moyenne à supporter par le sol est d’environ 700 T/m². On l’exprime en Méga Pascal (unité de pression notée MPa), soit 0.7 MPa

Avant même le démarrage des études, on détermine la résistance du terrain, très simplement à l’aide de prélèvements d’échantillon de ses matériaux constitutifs (éprouvettes), qui nous indiquent après essais en laboratoire, ce que le sol peut supporter comme charges.

La résistance du sol sous l’hôpital est de 800 T par m², soit 0.8 MPa.

Les fondations retenues, grâce à la dureté du sol (sable de Fontainebleau) sont donc des fondations superficielles, par opposition aux fondations profondes sur pieux qui auraient été nécessaires en cas de sous-sol hétérogène, meuble ou marécageux par exemple.

Bien sûr, ces calculs présentent un tout petit peu plus de complexité… mais le principe est là.

Ces calculs sont réalisés, en phase conception, par le bureau d’étude OGER International maître d’œuvre structure sur la base du rapport géotechnique (nature des sols) de la société Botte.

Un bureau de contrôle, Socotec, vérifie la conformité des calculs aux règles en vigueur.

La société STB, en charge du gros œuvre, reprend ces calculs en les adaptant aux éléments liés à l’exécution et détermine le type de béton et de ferraillage de chaque élément, là encore contrôlé par le maître d’œuvre et le bureau de contrôle.

Nous en sommes aux deux tiers des fondations, cela devrait être terminé mi-octobre, comme la dalle du sol du 2e sous-sol et les poteaux et poutres de ce même étage.

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